Mickey Mouse

Mickey Mouse est un personnage de fiction appartenant à l'univers Disney, apparaissant essentiellement dans des dessins animés et dans des bandes dessinées.



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Mickey Mouse
Personnage Disney
Marque déposée de Mickey Mouse
Marque déposée de Mickey Mouse

Espèce Souris anthropomorphe
Sexe Masculin
Conjoint (e) /Fiancé (e) Minnie Mouse
1re apparition
dans
18 novembre 1928
Steamboat Willie
Univers Disney Mickey Mouse
Lieu de résidence Mickeyville

Mickey Mouse est un personnage de fiction appartenant à l'univers Disney, apparaissant essentiellement dans des dessins animés et dans des bandes dessinées. Véritable ambassadeur de la Walt Disney Company, il est présent dans la majorité des secteurs d'activité de la société, que ce soit l'animation, la télévision, les parcs d'attractions ou les produits de consommation. Mickey est utilisé comme un vecteur de communication et ses qualités doivent respecter la morale prônée par «Disney», que ce soit par Walt ou par l'entreprise elle-même. Mickey Mouse est connu et reconnu dans le monde entier, son célèbre profil constitué de trois cercles étant devenu indissociable de la marque Disney.

Mickey a été créé en 1928, après que Walt Disney eut dû laisser son premier personnage, Oswald le lapin chanceux, à son producteur. Les premiers courts métrages qui le mettent en scène sont essentiellement animés par Ub Iwerks[1], associé de Walt Disney au sein des studios Disney (alors installés dans le studio d'Hyperion Avenue). Il devient plus tard aussi un personnage de bandes dessinées, de longs métrages, de séries télévisées et d'une myriade de produits dérivés.

Mickey Mouse représente une souris anthropomorphique. Il s'est en premier lieu, avant la première diffusion, nommé Mortimer Mouse ; c'est la femme de Disney qui, trouvant ce nom peu vendeur, a proposé Mickey. Pour la Walt Disney Company, la souris a comme date officielle de naissance le 18 novembre 1928, date de la première «présentation publique» du dessin animé Steamboat Willie[2].

Le personnage est aussi célèbre pour sa voix de fausset. C'est Walt Disney lui-même qui donna sa voix originale au personnage de Mickey, du premier dessin animé jusqu'en 1946, année durant laquelle Disney désigna Jim MacDonald pour le remplacer, en raison d'un problème de toux chronique dû à la cigarette[3]. Jim MacDonald est ensuite remplacé par Wayne Allwine, à partir de 1983.

Mickey est fréquemment accompagné de son ami Dingo et de son chien Pluto. Il noue aussi une idylle avec Minnie, une autre souris qui voit le jour en même temps que lui. Mickey n'est pas resté longtemps seulement sur les écrans. Il apparaît dans les journaux en bande dessinée quotidienne dès le 13 janvier 1930. Cette publication est distribuée par le King Features Syndicate, scénarisée par Walt Disney et dessinée par Ub Iwerks.

Pour souligner l'importance de Mickey dans l'aventure globale de l'univers Disney, Walt Disney a déclaré, à propos de son personnage : «Tout ce que j'espère, c'est qu'on ne perde pas de vue une chose : tout a commencé avec une souris.»[4]

Historique

L'histoire de Mickey est particulièrement riche, essentiellement durant les premières années. Son apparition, juste avant les années 1930, coïncide avec une grande variété de développements techniques dans le cinéma, intervenus à partir des années 1920. L'apparition du personnage découle en outre de circonstances spécifiques.

Un remplaçant pour Oswald

Mickey est créé en 1928 pour remplacer le personnage d'Oswald le lapin chanceux, perdu par Walt contre son gré[5], [6]. Ce lapin, créé au début de l'année 1927 sous le crayon d'Iwerks, était produit par les studios Disney sous contrat avec Charles Mintz et distribué par Universal Pictures. Après presque un an d'existence, Oswald est assez populaire et rapporte de l'argent.

Courant février 1928, Walt Disney se rend à New York pour négocier avec Mintz une part de revenus plus importante pour chaque film. Mais il est abasourdi[7] — Leonard Mosley précise : «outré de la perfidie, le cœur brisé par la déloyauté»[8] — lorsque l'homme d'affaires lui annonce que non seulement il souhaite diminuer les coûts de productions part, mais qu'en plus il prend sous contrat la majorité de ses principaux animateurs. Mintz menace Disney de créer son propre studio s'il n'accepte pas de diminuer ses coûts de production[9]. En outre, c'est Universal, et non pas Disney, qui détient, à cause d'un contrat signé légèrement rapidement par Walt, la marque commerciale sur Oswald le Lapin, ce qui veut dire qu'il peut particulièrement bien se passer de lui pour faire ses films[9].

Disney refuse. Micheal Barrier indique que Disney quitte New York le 13 mars 1928, pour retourner à Los Angeles, après trois semaines de négociation avec Winkler[10]. Walt perd alors l'essentiel de son équipe d'animation. Lui, Iwerks et quelques «fidèles» (dont Les Clark) débutent alors à travailler secrètement sur un nouveau personnage pour remplacer Oswald le Lapin alors que le reste de l'équipe poursuit la production d'Oswald. Parmi les animateurs qui ne partiront pas, certains ne sont pas mis dans la confidence de l'apparition de ce nouveau personnage comme Johnny Cannon. Walt n'oubliera jamais ce revers et prendra à l'avenir soin de s'assurer la détention des droits sur chaque création.

L'apparition d'une souris

Les biographes de Disney ne sont pas réellement d'accord sur la période précise de la création de Mickey et plusieurs dates différentes circulent. Thierry Steff dans Bon Anniversaire, Mickey ! s'est vu obligé de reconstruire les agendas envisageables de l'année 1928 suivant les propos tenus par plusieurs des protagonistes de l'époque, mais sans réussir à définir une histoire précise. Les dates varient entre fin janvier et le 21 mai 1928, date à laquelle Walt dépose une marque pour Mickey Mouse[11].

Pour Leonard Mosley, Walt Disney a réalisé des croquis et conçu une personnalité pour un nouveau personnage dans un train qui le ramenait en Californie, exactement après le passage de Pasadena[12]. Dès son retour, il demande à Ub Iwerks de s'atteler à la création d'un nouveau personnage[12].

Dans des interviews reprises par Pierre Lambert, Walt déclare avoir conçu directement une souris dans le train[5] tandis qu'Iwerks déclare dans une interview qu'il a réalisé Mickey après de nombreuses tentatives avec d'autres espèces refusées par Walt : grenouille[13], chien, chat[14].

Michæl Barrier reste plus vague et cite Lilian Disney, qui se souvient en 1956 que «Walt parlait à lui-même durant le trajet de chatons, de souris et autres choses du genre et qu'après s'être interrogé il décida que la souris était une idée sympa»[10]. Barrier cite aussi Walt Disney qui déclare quelques années plus tard, légèrement comme une légende, qu'il a choisi une souris du fait que le studio Laugh-O-Gram, où il travaillait à Kansas City au début des années 1920 était envahi par ces petits rongeurs, tout comme les films d'animation de l'époque et avait essayé d'en domestiquer une[10]. Il précise que Paul Terry avait un couple de souris, au dessin particulièrement sobre, graphiquement assez proche de Mickey et Minnie.

Dans son ouvrage Walt Disney Conversations, Kathy Merlock Jackson cite plus longuement l'interview tardive évoquée par Barrier. Elle en retient que Walt a été inspiré par une souris domestique (souris du foyer et nom domestiquée) qui venait sur son bureau au Studio Laugh-O-Gram[15]. Voici ce que Walt avait déclaré :

«Elles (les souris) avaient l'habitude de se battre pour des miettes dans ma poubelle quand je travaillais seul tard dans la nuit. Je les prenais, les plaçais et les gardais dans des cages sur mon bureau. Je fus spécifiquement attendri par une souris domestique brune. C'était un petit gars assez timide. En le tapotant sur le nez avec mon crayon, j'ai réussi à lui apprendre à aller dans un cercle noir que je traçais sur ma planche à dessin. Lorsque j'ai quitté le Kansas pour tenter ma chance à Hollywood, j'ai souffert de le laisser derrière moi. Alors je l'ai précautionneusement emmené dans un jardin, m'assurant que les alentours étaient agréables et laissé mon petit ami apprivoisé gambader vers la liberté. [16]»

John Grant reprend la version de Mosley et Lambert déclarant que c'est selon une interview de Walt Disney mais il précise que Walt a donné au fil du temps plusieurs versions de cette histoire[6]. Il est cependant moins catégorique pour le lieu, indiquant que «le train avait atteint le Middle West» [17]et ajoute que Lilian aurait alors refusé le nom de Mortimer[6]. Il précise que c'est en arrivant dans cette zone géographique que «la souris portait un pantalon rouge avec deux gros boutons» et que Walt avait établi le premier scénario. Grant relativise ensuite en citant que selon les sources disponibles Walt est à l'origine de la personnalité et Iwerks de l'aspect graphique[17].

Selon d'autres sources, Walt Disney possédait quelques années plus tôt, durant la période complexe des studios à Kansas City, une souris apprivoisée appelée Mortimer (d'où le nom originel de Mickey) [18]. Selon John Kenworthy[19], Iwerks s'inspire des vieux dessins réalisés par Hugh Harman en 1925 autour d'une photographie de Walt Disney : des souris.

Plus prosaïquement, le chat a déjà été pris par Otto Messmer avec son célèbre Félix le Chat et les autres personnages animaliers ne peuvent pas avoir la personnalité voulue par Walt — un personnage espiègle, rusé et joyeux :

«Nous pressentions que le public, et spécifiquement les enfants, apprécient les animaux petits et mignons. Je pense que nous nous sommes inspirés de Charlie Chaplin pour le caractère. Nous voulions quelque chose d'attirant et nous avons pensé à un petit bout de souris qui aurait quelque chose de la mélancolie de Chaplin — un petit compagnon essayant de faire du mieux qu'il peut. [20]»
    — Walt Disney, Walt Disney Quotes - On mickey Mouse

«Lorsque les gens rient de Mickey Mouse, c'est parce qu'il est si humain ; c'est là que réside le secret de sa popularité. [21]»
    — Walt Disney, Walt Disney Quotes - On mickey Mouse

Walt Disney Studios se servant des trois ronds différentifs comme marque de reconnaissance.

Les autres personnages conçus à cette époque seront utilisés comme personnages secondaires, tels que Clarabelle et Horace[22].

La forte ressemblance entre Oswald, Mickey et , plus tard, Flip la grenouille marque le trait de crayon d'Iwerks, assez proche de celui d'Otto Messmer. Oswald le lapin et Mickey Mouse ont la même physionomie à leurs débuts. Iwerks a créé Mickey à partir de trois ronds pour la tête. Seules les oreilles les différencient réellement. Ce trait permet un dessin rapide du personnage et une animation aisée grâce au faible nombre d'éléments ainsi qu'à leur grande simplicité : des tubes pour les jambes, des cercles pour le corps. Mickey serait toujours plus simple à dessiner grâce à ses oreilles toujours circulaires en toute circonstance (et non pointues comme Félix, ou pendantes comme Oswald) et sa queue faite d'un simple coup de crayon[23]. John Grant rappelle que Iwerks a animé presque seul les cinq premiers courts métrages de Mickey, Ben Sharpsteen n'arriva lui qu'en 1929[17].

Le graphisme de Mickey Mouse ne reste pas figé à celui réalisé par Ub Iwerks, comme cela sera détaillé plus loin.

1928 : Premières apparitions cinématographiques

Mickey dans "Steamboat Willie".

On établit fréquemment la date du 18 novembre 1928 comme celle de l'apparition de Mickey, date de la sortie de Steamboat Willie au Colony Theater de New York, ce film étant fréquemment reconnu comme le premier dessin animé sonorisé (le tout premier étant en réalité un épisode de la série «Song Car-Tunes», produit par Max Fleischer en mai 1924).

Mais Mickey voit réellement le jour dans le dessin animé Plane Crazy, réalisé plus tôt dans l'année, mais muet et projeté le 15 mai 1928. Il est inspiré de l'exploit de Charles Lindbergh mais ne conquiert pas le public[24]. Malgré cet insuccès, Walt lance un autre film, The Gallopin'Gaucho, qui sort à la fin de l'été et n'est pas non plus bien reçu. Ces problèmes s'ajoutent au fait que Walt Disney a du mal à trouver un distributeur. Ce problème est en partie dû à la ressemblance assez importante avec ses précédentes productions.

Contre toute attente, Walt Disney laisse se poursuivre le troisième film, Steamboat Willie, qui est présenté une première fois en muet le 29 juillet[25]. Disney cherche alors un moyen d'attirer le public. Il observe qu'il manque quelque chose à ses productions pour les différencier de celles de ses concurrents et de ses précédentes. Le résultat de ses observations est cristallisé par la modification du troisième épisode Steamboat Willie. Il manque le son. Walt refait le film avec une bande sonore synchronisée. Steamboat Willie ressort alors avec du son synchronisé le 18 novembre.

Les deux premiers épisodes sont ensuite refaits avec une bande sonore et ressortis plus tard : The Gallopin'Gaucho ressort le 30 décembre 1928 et Plane Crazy le 17 mars 1929.

Ci-dessous seront étudiés plus en détail, sous un angle différent, ces trois premiers films que sont Plane Crazy, The Gallopin'Gaucho et Steamboat Willie.

Première rencontre avec Minnie et Pat Hibulaire

Minnie apparaît dès le premier film de Mickey, Plane Crazy, sorti (sans son) le 15 mai 1928, inspiré par l'exploit de Charles Lindbergh. Mickey y joue le rôle d'un pionner de l'aviation qui tente de bricoler un avion avec les objets à disposition dans la grange de sa ferme. Minnie y joue la fiancée de Mickey, à laquelle il fait endurer sa passion pour l'aviation. Il arrive à la convaincre de monter à bord de l'avion pour son premier vol. Il arrive à faire décoller son appareil et effectue des acrobaties aériennes qui s'avèrent être de véritables péripéties. Minnie est même obligée d'utiliser ses dessous comme parachute pour ralentir sa chute de l'avion bricolé par Mickey.

Minnie apparaît ensuite régulièrement dans les films sous son nom ou quelquefois sous des «pseudonymes».

Le personnage de Pat Hibulaire (Pegleg Pete ou Black Pete) est né en 1925 dans la série Alice Comedies[26] et apparaît au côté de Mickey Mouse dans le film The Gallopin'Gaucho (sorti, sans son, le 7 août 1928). Ce dessin animé est une parodie du film The Gaucho avec Douglas Fairbanks, sorti le 21 novembre 1927.

Mickey y joue le rôle d'un gaúcho chevauchant un nandou (oiseau proche de l'autruche) dans la pampa argentine. Il fait un arrêt à la Cantina Argentina, un lieu permettant de la fois de bar et de restaurant. Mickey souhaite boire un coup et fumer le cigare. Le hors-la-loi recherché, Pegleg Pete (Pat Hibulaire), est présent dans l'établissement et profite de la bière amenée par la serveuse Donna Minnie, danseuse de tango à ses heures perdues. Sa prestation attise les convoitises de l'assistance, qui se lance dans des affrontements pour la belle. Pete kidnappe Minnie et tente de s'enfuir à cheval. Mickey le poursuit alors sur son nandou et se lance dans un duel à l'épée. Mickey gagne le duel et s'enfuit avec Minnie.

Pat Hibulaire poursuit son rôle de méchant récurrent mais devient quelquefois un simple personnage secondaire.

L'arrivée du parlant

Steamboat Willie est diffusé en public pour la première fois le 18 novembre 1928. On retrouve à la direction Walt Disney et Ub Iwerks, ce dernier est aussi le chef animateur, assisté de Johnny Cannon, de Les Clark, de Wilfred Jackson et de Dick Lundy. L'histoire est une parodie du film Cadet d'eau douce (Steamboat Bill Jr. ) avec Buster Keaton et Ernest Torrence, sorti le 12 mai 1928.

Steamboat Willie n'est ni le premier dessin animé de Mickey Mouse, ni le premier film avec une bande sonore synchronisée pour la musique, le son et les dialogues. Cette dernière distinction revient à Dinner Time (14 octobre 1928) [27] de la série Æsop's Fables produite par Paul Terry et utilisant le procédé DeForest donnant la possibilité un son mono. D'autres dessins animés avaient déjà une bande sonore mais le son n'était pas synchronisé. La série des Sound Car-Tunes (environ 30 films) a été produite entre mai 1924 et septembre 1926 par les Fleischer Studios — studios dirigés par Dave et Max Fleischer.

Steamboat Willie est néenmoins le film utilisé comme date officielle de l'apparition de Mickey Mouse et fréquemment comme le premier film d'animation avec du son. Ces éléments sont en particulier dus à l'importante reconnaissance du public. Les historiens de l'animation ont longuement débattu sur le compositeur de la musique originale du film. Ce rôle a été attribué à Wilfred Jackson, Carl Stalling et Bert Lewis mais rien ne l'affirme clairement. Leonard Mosley et Christopher Finch relatent que seul Jackson savait jouer d'un instrument : l'harmonica[28], [29]. Dans la version de travail, le reste de la bande sonore est principalement composé de bruitages sonores réalisés avec les moyens du bord, dans un garage, alors que les «voix»[30] de Mickey et de Minnie sont jouées par Walt Disney en personne. Pour la version finale, Leonard Mosley indique que c'est le chef d'orchestre Carl Edouarde qui supervisa l'enregistrement des effets sonores moyennant une somme importante[31]. Les effets sonores furent positionnés sur la bande du film grâce au dispositif Cinephone de Pat Powers.

Mickey est matelot sur le Steamboat Willie, sous les ordres du Capitaine Pete, néenmoins on aperçoit le moussaillon sifflant à la barre au début du film. Par la suite, le capitaine arrive et reprend les commandes en ordonnant à Mickey de briquer le pont. Ils stoppent à un ponton pour embarquer des marchandises. À peine sorti du port, leur seul passager arrive sur le ponton. C'est une passagère, Minnie, qui arrive en retard pour l'embarquement. Mickey utilise une grue pour attraper Minnie sur le bord de la rive et la hisser à bord. Minnie perd accidentellement sa partition de la chanson populaire Turkey in the straw et la feuille de papier est mangée par une chèvre, un des animaux embarqués. Mickey et Minnie utilisent alors la queue de l'animal comme manivelle et la chèvre devient un phonographe. Mickey poursuit en utilisant les objets et animaux du bord comme instruments de musique. Le capitaine Pete est rapidement gêné par le vacarme et renvoie Mickey au travail : il est condamné à éplucher des pommes de terre pour le reste du voyage. Un perroquet tente de l'amuser mais, agacé, Mickey lui lance une pomme de terre, ce qui fait chuter le volatile dans la rivière. Cette scène est la scène finale.

D'après les journaux, le public au moment de la sortie de Steamboat Willie est particulièrement impressionné par l'utilisation du son dans un but comique. Les films parlants sont alors reconnus comme innovants et le premier film avec des séquences de paroles, Le Chanteur de jazz (1927) avec en vedette Al Jolson, n'est sorti que le 6 octobre 1927, soit moins de 60 semaines jusque là. Durant l'année qui s'est écoulée, la majorité des lieux de projection américains se sont équipés de dispositifs sonores. Walt Disney a voulu profiter de cette nouvelle tendance et parvient visiblement à ses fins. Grâce à cet avantage sonore, Mickey Mouse devient le personnage animé principal du moment et , avec la ressortie des deux films qui ont précédé avec une bande sonore, le succès et la popularité de la souris est grandissant.

Le quatrième film de Mickey, The Barn Dance, sort le 14 mars 1929. Il est le premier d'une série de douze courts métrages sortis la même année. Avec ce film, Disney est en position de proposer pas moins de quatre films au printemps 1929, tandis que ne nombreux studios hésitent toujours à faire des films parlants. Le terme «parlant» est légèrement exagéré car ce n'est qu'avec The Karnival Kid (23 mai 1929) que la souris prononce ses premières paroles compréhensibles avec les mots «Hot dogs, Hot dogs !».

Une évolution graphique : la première paire de gants

«Me suis toujours demandé pourquoi nous portons toujours ces gants blancs ?[32]»
    — Plusieurs personnages (avec des variations mineures)

Un signe différentif, devenu essentiel de la tenue de Mickey, réside dans ses gants. Mickey ne commence à porter des gants blancs qu'à partir du film The Opry House, sorti le 28 mars 1929. C'est le second film de l'année 1929 et la souris porte ensuite presque toujours des gants blancs. Une des raisons probables est que, dans les films en noir et blanc à partir de The Opry House — le premier film en couleur de Mickey est La Fanfare en 1935 —, il faut que le public puisse distinguer les mains du personnage quand elles passent devant son corps de couleur noire. Précisément, dans ce film, Mickey est pianiste, il est inconcevable de ne pas alors voir ses mains. Les trois lignes noires sur le dessus du gant représentent les plis piqués prévus dans la fabrication des gants dans le prolongement des doigts, typiques des gants d'enfants de l'époque.

1929 : Un personnage aux nombreux rôles

Les films de l'année 1929 donnent au personnage de Mickey un large panel de rôles dont en voici quelques-uns. Cette grande succession de rôles semble avoir motivé Walt Disney à sous-entendre en 1933 que Mickey Mouse est un acteur engagé par les studios Disney et non un personnage vivant l'ensemble des histoires concoctées par les animateurs et scénaristes[33].

Le 12 août 1929, Walt Disney se voit accorder, comme créateur, les droits d'utilisation de la marque déposée Mickey Mouse pour le cinéma, suite au dépôt d'un dossier à l'USPTO[34]. D'autres utilisations lui seront accordées dans les années qui suivent.

Mickey amoureux

Dans The Barn Dance, sorti le 14 mars 1929, Mickey est éconduit par Minnie au profit de Pat Hibulaire. Ce dernier est , en sa faveur, présenté dans ce film comme un gentleman maniéré et non comme un méchant menaçant. Mickey est en plus présenté non pas en héros mais en un simple jeune prétendant malchanceux. Dans sa tristesse et son chagrin d'amoureux éconduit, il apparaît ingénéralement émotif et vulnérable. Certaines critiques ont vu simplement dans ce film un moyen supplémentaire pour Disney d'ajouter légèrement plus à l'empathie du public envers le personnage.

Une simple souris

Dans When the Cat's Away, sorti le 18 avril 1929, Mickey apparaît dans un remake d'un épisode des Alice Comedies intitulé Alice Rattled by Rats (1925). Dans ce film, un chat appelé Kat Nipp vit dans une demeure où il passe une grande partie de son temps à boire de l'alcool. Sa présence empêche les souris de la maison de vivre. Kat Nipp s'absente pour aller chasser au-dehors. Une armée de souris profite de cette absence pour envahir la maison à la recherche de nourriture. Parmi les souris, Mickey et Minnie tentent de transformer le regroupement en une fête.
Le chat Kat Nipp est déjà apparu jusque là dans The Opry House et est désigné sous le terme «Tom Cat» (le chat de Tom) ce qui ne doit pas être confondu avec le chat Tom, covedette de la série créée en 1940 par William Hanna et Joseph Barbera, Tom et Jerry.
Ce court métrage décrit de manière inhabituelle Mickey et Minnie comme de simples souris. Qui plus est les deux personnages se voient donner une taille proche de celle des souris réelles. Les épisodes qui ont précédé et suivants leurs attribuent plutôt une taille proche des humains, et même légèrement plus petite.
Ce film a qui plus est été réalisé durant la prohibition et l'alcool présenté serait de l'alcool de contrebande.

Mickey soldat

Dans The Barnyard Battle, sorti le 25 avril 1929. Mickey est présenté comme un soldat et prend part aux combats. Mickey est une jeune recrue de la guerre entre les souris et les chats. Son unité est opposée à celle dirigée par Pat Hibulaire. Le court métrage décrit une guerre fictive mais attribue à chaque camp des éléments remarquables. Ainsi les chats possèdent des casques à pointe utilisés par l'armée de l'Empire allemand durant la Première Guerre mondiale (1914-1918) alors que les souris chantent des hymnes des États confédérés d'Amérique lors de la Guerre de Sécession (1861-1865). Ces deux événements sont toujours récents dans les esprits des américains en 1929.

Mickey explorateur durant la Grande Dépression

L'un des derniers courts métrages de l'année 1929, Jungle Rhythm sorti le 15 novembre 1929 présente Mickey en explorateur dans un safari quelque part en Afrique.
Mickey monte un éléphant et tient une arme dans cette expédition. Mais il se retrouve coincé entre un lion et un ours. Il tente de les apaiser en jouant de la musique. La suite du film est une succession de musique servant à faire danser des animaux de la jungle. Les airs vont du Yankee Doodle et du Turkey in the Straw aux Auld Lang Syne, Beau Danube bleu et Aloha `Œ.

Ce film évoque les britanniques du début du XXe siècle parcourant le monde et explorant ses richesses. Cependant les successions d'animaux semblent évoquer les difficultés quotidiennes des américains dans ce début de Grande Dépression suite au Jeudi noir.

1930 : Débuts sur plusieurs supports

L'année 1930 marque une évolution du personnage sur plusieurs points en particulier pour les supports de présentation du personnage. Walt Disney ne cantonne pas son personnage aux seuls films d'animation. Cet élargissement des supports génère des évolutions au niveau graphique et aussi de la personnalité de Mickey.

Première apparition en bandes dessinées et en poupée

Au moment où sort le 15e court métrage, le personnage de Mickey possède une reconnaissance de la part du public et un certain succès. Walt Disney est alors approché par le King Features Syndicate, un syndicat de producteurs-éditeurs, qui lui offre un contrat pour l'utilisation de Mickey et ses amis dans un comic strip.
Walt accepte et Mickey apparaît pour la première fois dans un journal le lundi 13 janvier 1930. C'est un strip de quatre cases qui reprend au début le scénario de Plane Crazy mais qui rapidement se transforme en une autre histoire intégrant celle de Jungle Rhythm. Les premières bandes s'étalent du 13 janvier au 31 mars 1931 et furent ensuite regroupées comme une histoire baptisée Mickey dans l'île mystérieuse (Lost on a Desert Island) [35].

Cette histoire intègre le personnage de Minnie Mouse (du fait de sa présence dans Plane Crazy) mais elle n'apparaît qu'au début et la fin de l'histoire. Cette histoire est scénarisée par Walt Disney, dessinée par Ub Iwerks et encrée par Win Smith.

C'est en janvier 1930, que Charlotte Clark, une jeune couturière de Burbank réalise une poupée de Mickey Mouse et qu'elle montre à son entourage. Elle est remarquée par Walt Disney qui la trouve réussie. Walt l'engage alors et lui demande de produire la poupée en série. Elle est présentée à chaque événement promotionnel, devenant ainsi le premier produit dérivé Disney[36].

Un petit livre appelé Mickey Mouse Book sera édité cette même année 1930 par Bibo-Lang, c'est la première publication de Mickey sous une autre forme que les strips[37], [38].

Mickey et la musique classique

Après un spectacle solo dans The Opry House en 1929, Mickey poursuit sa carrière musicale en 1930. Au début de l'année 1930, deux courts métrages de Mickey traitant de la musique classique sont réalisés et sortent à moins de 15 jours d'intervalle. The Barnyard Concert, sorti le 3 mars 1930, présente Mickey à la tête d'un orchestre composé d'animaux de ferme. Les seuls personnages reconnaissables sont Clarabelle en flûtiste et Horace en percussionniste. L'interprétation de l'ouverture de Poète et Paysan de Franz von Suppé est particulièrement drôle mais comme l'ont fait remarquer certaines critiques, plusieurs gags sont des reprises des précédents films[39].

Le second film est en premier lieu sorti le 14 mars 1930 sous le nom de Fiddlin'Around puis ensuite réédité sous le titre Just Mickey. Les deux titres permettent une bonne compréhension du sujet évoqués : Mickey est un violon soliste qui interprète plusieurs titres. Les morceaux sont L'ouverture de Guillaume Tell de Rossini, la Rêverie de Robert Schumann, et la Rhapsodies hongroises n°2 de Franz Liszt.

Ces dessins animés suscitent quelques années plus tard (1934) l'édition par RCA Victor de disques contenant des versions orchestrées des musiques des courts métrages. Ce sont les premières bandes originales de film de l'industrie phonographique[40]. La majorité de ces disques sont des enregistrements de Frank Luther et son orchestre datés de novembre 1933.

Départ d'Iwerks et conséquences

C'est au mois de mars 1930, qu'Ub Iwerks décide de partir fonder son propre studio après avoir eu des problèmes avec Walt Disney mais en particulier après la proposition de financiers menés par Pat Powers (ancien distributeur de Disney récemment remplacé par Columbia Pictures) de cofinancer la création de son studio. Il se retire dans un premier temps de la production des bandes dessinées dès la fin mars et semble avoir fini la réalisation du court métrage en cours The Cactus Kid[39].

Ce court métrage, sorti le 11 avril 1930 est conçu comme la parodie d'un Western, comme l'indique son titre. Mais il est plus reconnu comme un remake au Mexique de The Gallopin'Gaucho (situé en Argentine).

Mickey est à nouveau un voyageur solitaire qui entre dans une taverne locale et s'approche des danseuses. La dernière danseuse est Minnie et le prétendant rival à nouveau Pat Hibulaire sous le pseudonyme de Peg-Leg Pedro. C'est la première fois dans un court métrage que Pat possède une jambe en bois. Cette caractéristique sera récurrente du personnage. A l'opposé, Horace est à nouveau utilisé de manière non-anthropomorphique, il est un vrai cheval remplaçant l'autruche dans The Gallopin'Gaucho.

Iwerks part créer l'Iwerks Studio et créé son personnage de Flip la grenouille. Ce départ marque un tournant dans la carrière de Mickey et aussi de Walt Disney. Walt perd son plus proche ami et collègue depuis 1919[41]. Mickey perd son (co-) créateur, seul responsable de son dessin original et directeur de son animation depuis sa naissance.

Walt Disney décide de remplacer Iwerks par d'autres animateurs-dessinateurs. Pour la bande dessinée, Walt appelle «provisoirement»[42] Floyd Gottfredson, un jeune embauché du service animation. Son poste est officialisé le 5 mai 1930. Pour les courts métrages, le remplaçant est David Hand qui travaille sur les Mickey Mouse jusqu'à la fin de l'année 1932.

Le court métrage suivant est The Fire Fighters qui mets Mickey au prise avec des incidents. La seconde histoire en bande dessinée, Mickey dans la vallée infernale prend comme base le film de Cactus Kid alors en finalisation et présente les autres personnages des films d'animations tels que Pat Hibulaire, Horace, Clarabelle, l'avocat corrompu Maître Chicaneau et Mortimer Mouse, l'oncle de Minnie. L'histoire commence sa parution le 1er avril 1930. Elle se poursuit jusqu'au 20 septembre.

La bande dessinée suivante Mickey contre Ratino : Minnie en danger !, qui s'étale du 22 septembre au 26 décembre 1930, autorise Gottfredson de créer plusieurs personnages dont Ratino, Marcus Mouse et sa femme, les parents de Minnie Mouse.

Un animal de compagnie : Pluto

Au début de l'année 1930, dans The Chain Gang, Mickey rencontre un personnage canin non anthropomorphique et anonyme. Un chien identique apparaît ensuite dans The Picnic sous le nom de Rover mais c'est le chien de compagnie de Minnie.

Quelque mois plus tard en 1931, le chien est renommé Pluto dans The Moose Hunt. Mickey part avec lui chasser. Il conservera par conséquent son nom et son maître. Minnie aura en remplacement un chat appelé Figaro mais uniquement à partir des années 1940.

Étonnamment, le meilleur ami de Mickey, Dingo apparu l'année suivante, et son animal de compagnie sont des représentants de la race canine, l'un anthropomorphe et l'autre non.

1931 : Le début des rôles récurrents

En 1931, Mickey commence à reprendre certains rôles qu'il a déjà tenu. Dans The Cactus Kid, reconnu comme un remake au Mexique de The Gallopin'Gaucho, Mickey part à nouveau à la poursuite de Minnie prise en otage par Pat Hibulaire.

Ce rôle récurrent de chevalier sauvant la «demoiselle en détresse» Minnie est repris dans The Klondike Kid (1932), dans Mickey in Arabia (1932) et même parodié par les animateurs de Disney dans le faux film Galloping Romance, inclus dans Mickey's Gala Premier (1933). De même, Mickey sauvera à nouveau Minnie d'un gorille dans The Pet Store (1933) après l'avoir fait dans The Gorilla Mystery (1930).

Depuis 1930, la série des Mickey Mouse n'est plus réellement le lieu pour des essais d'animation, comme avec la musique. C'est plutôt le rôle dévolu aux Silly Symphonies, série lancée en 1929. Les Mickey Mouse sont devenus le vivier d'entraînement des jeunes animateurs. L'unique innovation date de 1932 avec un dessin animé en couleur mais qui ne sera constante qu'en 1935.

Un premier livre cartonné The Adventures of Mickey Mouse est édité par David McKay Publications. Ce livre raconte plusieurs histoires autour des animaux de ferme évoluant autour de Mickey[37]. Cette publication deviendra une série

1932 : Évolution et début de l'mondialisation de Mickey

Très tôt, les distributeurs de films comme Pathé, présent des deux cotés de l'Atlantique, diffusent les courts métrages de Mickey dans le monde entier. Le public est rapidement conquis par ce personnage joyeux et attendrissant.

Le 10 janvier 1932, Earl Duvall est autorisé à lancer une planche dominicale de Mickey Mouse. Gottfredson en prend la responsabilité dès la semaine suivante. Ces histoires courtes permettent d'avoir un contrepoint proche du sketch aux longues histoires de la semaine[43].

Parmi l'équipe de dessinateurs, on peut noter la présence d'Al Taliaferro à l'encrage à partir du 26 février 1931. Il poursuit ce travail quotidien jusqu'en novembre 1932, date à laquelle il s'occupe à plein temps des bandes dessinées hebdomadaires. Cette même année 1932, Disney autorise un journal italien à reproduire et traduire les histoires en Italie dans des magazines, appelé simplement Topolino (le nom italien de Mickey) publié par Mondadori[44] à partir de décembre 1932[45].

On peut cependant noter une différence de traitement entre les courts métrages et les bandes dessinées. Les films sont plus axés sur la comédie alors que les bandes dessinées et plus tard les livres incluent en plus une grande part d'aventure. Mickey est fréquemment sur le papier un explorateur, un aventurier parti à la recherche de trésor ou de «gloire» (plutôt de dépassement de soi). Cette divergence s'accentuera toujours plus à la fin des années 1930.

En 1932, Gottfredson donne à Mickey une famille légèrement plus étoffée avec la naissance dans Mickey's Nephews de deux neveux Morty et Ferdie qui seront baptisé Jojo et Michou en novembre 1935 dans Le Journal de Mickey. Ils apparaissent au cinéma en 1934 dans Mickey's Steamroller.

1933-1937 : Un personnage (trop ?) populaire

La période 1933-1937 est marquée pour la bande dessinée aux États-Unis par le trio Ted Oslimite (scénario), Floyd Gottfredson (dessin) et Ted Thwaites (encrage). Mickey découvre alors de nouvelles contrées, des trésors et de nombreux personnages. Par la suite Oslimite est remplacé par Merrill De Maris (jusqu'en 1942).

En 1933, Mickey Mouse Magazine apparaît aux États-Unis imité en France en 1934 par Le Journal de Mickey. En 1934, Mickey est crédité d'une nièce appelée Maisy dans Gulliver Mickey (1934) [46], ce sera sa seule apparition.

Comme preuve de l'mondialisation de Mickey on peut citer l'exemple suivant. En 1934, le journaliste correspondant à New York du Daily Herald , Harold Butcher revient d'un tour du monde, il déclare qu'à chaque étape il se retrouvait en compagnie de la souris[47].

En 1936, une version serbe appelée Mikijevo Carstvo est lancée (parution jusqu'en 1941) ainsi qu'une suédoise appelée Musse Pigg-tidningen. Cette dernière est publiée par Åhlén & Åkerlund et 23 publications sortiront jusqu'en 1938.

Pour les dessins animés, les histoires s'étoffent en 1934 avec l'arrivée de Donald Duck. Le trio Mickey, Donald, Dingo offre aux scénaristes de nombreuses possibilités de gags comme le célèbre Mickey pompier (Mickey's fire Brigade, 3 août 1935). Les effets comiques sont augmentés par l'utilisation de la couleur à partir du début de l'année 1935. Le premier court métrage en couleurs est La Fanfare (The Band concert, 23 février 1935). Les histoires se succèdent alors au rythme d'une petite dizaine par an. Techniquement, ce sont plutôt les Silly Symphonies qui voient la naissance de nouvelles techniques mais en 1937 Les Revenants solitaires marque le premier usage de la "peinture transparente", un effet spécial utilisé ici pour les fantômes[48].

Mais le caractère du personnage évolue à cause de cette mondialisation. Mickey devient sage. Il ne tente plus de voler un baiser à Minnie comme dans Plane Crazy, n'a plus sa magie qui lui permettait de modeler les objets ou de faire d'une chèvre un gramophone dans Steamboat Willie. Il devient un «homme bien sous tous rapports».

Robert Heide et John Gilman indiquent que alors que sa popularité augmente, que les produits dérivés se font plus nombreux, l'influence de Mickey se fait de plus en plus sur les enfants et les parents, la demande des parents se fait de plus en plus insistante pour que le personnage respecte les règles de bonnes conduites, que leurs enfants pourront imiter sans problème[49]. Mickey abandonne ainsi progressivement les rôles avec de mauvaises actions au profit d'un rôle de maître de cérémonie ou de simple second rôle. Ses derniers rôles principaux avec des bêtises qui donnent lieu à des gags sont Le Rival de Mickey et De l'autre côté du miroir tout deux de 1936[49]. De plus, les anciens personnages secondaires obtiennent leur propres séries à partir de 1938 avec Trappeurs arctiques mettant en scène Donald et Dingo[49].

1938-1944 : Le début d'une période d'absence de l'écran

À partir de 1938, Mickey est de plus en plus complexe à mettre en scène au cinéma. Son caractère est trop strict et lui faire faire des bêtises comme à ses débuts l'aurait transformé en un autre Donald Duck. Sa popularité incite Disney a produire sa première émission de radio, Mickey Mouse Theater of the Air, diffusée sur NBC avec Mickey interprété par Walt[50].

En animation, seule la séquence de L'Apprenti sorcier de Fantasia (1940) a réellement permis de le mettre en scène. Par la suite, il fait plutôt des apparitions, laissant la vedette à Pluto, Dingo mais en particulier à Donald. En parallèle les productions de Disney subissent des changements. On peut noter l'arrêt des Silly Symphonies mais également un redéploiement, voulu par Walt, des animateurs en équipes scindées spécialisées sur des personnages[51]. Cette répartition en plus d'être financièrement plus économique permet aussi une meilleur qualité sur chaque personnage, Donald est ainsi confié à Jack Hannah et Jack King, Pluto à Norman Ferguson et Nick Nichols, Mickey à Bill Roberts et Riley Thomson tandis Jack Kinney prend en charge Dingo[51].

En 1941, les animateurs de Disney tentent dans quelques courts métrages de donner à Mickey des oreilles répondant aux principes en trois dimensions mais ces tentatives n'ont pas abouti à un changement, Grant les qualifie même de «désastre»[17]. Il explique que malgré ce genre d'initiative, l'aspect graphique de Mickey se résume à «ce qui peut être rapide à dessiner au moindre coût»[17]. Mais les films ne sont pas néenmoins de «faible qualité»[52].

Mais comme l'écrit James Conniff en 1949 dans The Marionestist (cité par John Grant[52]), Mickey ne pouvait plus faire les quatre cents coups car «il était devenu le parangon de la vertu sous la pression de près de 500 millions de fans qui une année durant le zénith de sa gloire payaient pour les tickets [de cinéma]... pour voir leur idole.»

Walt Disney décide de poursuivre jusqu'en 1943 la production des courts métrages regroupés sous le titre Mickey Mouse, même si Mickey n'y fait que de brèves apparitions. La Seconde guerre mondiale force les studios à éclipser un peu Mickey au profit de personnages «plus proche des hommes» comme Donald, qui est utilisé dans des films de «propagande»..

Officiellement son dernier film marquant le début de cette période d'absence date de 1942 avec L'Heure symphonique. Mais, il fait une apparition en 1943 dans Pluto and the Armadillo et une autre en 1946 dans Squatter's Rights, dans lesquels c'est Pluto la vedette.

Le personnage poursuit sa vie en particulier grâce à la bande dessinée avec les deux écoles : l'école américaine avec les comics et l'école italienne. Manuel Gonzales prend la responsabilité des planches dominicales en 1938. C'est à la fin de cette même année (le 22 décembre) que Mickey apparaît pour la première fois en bande dessinée avec des pupilles noires sur fond blanc et non de grands ovales noirs (quelquefois biseauté). La période semble correspondre avec l'attribution de pupilles par Fred Moore durant la production de L'Apprenti Sorcier, la séquence de Fantasia[53]. Plusieurs autres nouveautés arrivent peu après comme la forte proportion d'histoires de détective pour aider le commissaire Finot face à plusieurs méchants comme Pat Hibulaire et le Fantôme noir. A cette époque Mickey joue légèrement les Sherlock Holmes, assisté par Dingo en Dr Watson[54].

Ce dernier est né avec le commissaire Finot entre mai et septembre 1939 dans Mickey contre le Fantôme Noir[55]. On note aussi l'arrivée de Bill Wright à l'encrage à la place de Ted Thwaites.

A partir de 1943, Bill Walsh prend en charge les scénarios. Sous sa direction, Mickey va à nouveau changer et perdre définitivement sa tenue (une simple culotte) le 3 août 1944, grâce à un voyage (peut-être rêvé) dans le futur, au profit d'un pantalon et d'une chemise, dans The World of Tomorrow (31 juillet 1944-11 novembre 1944) [56].

1953-1975 : La télévision et la bande dessinée remplacent le cinéma

Logo de l'émission The Mickey Mouse Club

Après la Seconde guerre mondiale, Mickey réapparaît au cinéma pour quelques courts métrages entre 1946 et 1952, alors que l'Allemagne privé des productions américaines depuis 1935, voit réapparaitre à partir de 1951 l'univers de Disney, avec entre autres le lancement du magazine Micky Maus. Coté américain, aucun nouveau film d'animation avec Mickey n'est produit après 1953.

Cependant le personnage apparaît «en chair et en os» à la fois sur les écrans de télévision dans Le Monde Merveilleux de Disney (1954) puis le The Mickey Mouse Club (1955) et dans le parc Disneyland. Le Mickey Mouse Club se base sur le principe d'une émission de variété et d'un club, reprenant celui créé avec le cinéma dans les années 1930 et l'adaptant à la télévision. L'émission est diffusée le samedi matin sur ABC et présente un groupe de jeunes surnommé Mouseketeers réalisant des séquences de chants, de jeux et autres activités[57] permettant des intermèdes entre la diffusion de séries télévisées comme Zorro, des «classiques» de Mickey et Donald, ou des documentaires. Ces derniers sont en premier lieu orientés sur la promotion du parc Disneyland, dont l'émission était une contrepartie financière. Les jeunes deviendront eux des vedettes de cinéma et de télévision.

Le personnage dans le parc évolua d'un simple costume, emprunté à Ice Capades, un spectacle de danse sur glace, vaguement ressemblant vers un personnage plus rond ainsi qu'aux proportions plus proches de celle des dessins animés[58]. David Kœnig précise que le personnage a dû être rapetissé entre ses apparitions des années 1950 et celles de 1970 et par conséquent "jouer" par des femmes de taille moyenne[59].

Du coté de la bande dessinée, à partir de 1955, le King Features Syndicate décide d'arrêter les bandes dessinées en strip à suivre et n'accepte plus que des strips de gags[60]. Les histoires de Mickey se poursuivent par conséquent seulement dans des ouvrages ou revues. Ainsi l'éditeur italien Mondadori est obligé de commander des histoires à des auteurs italiens.
Cette seule production de presse autorise Gottfredson et une grande variété d'animateurs essentiellement américains, italiens, danois et français de concevoir jusqu'à actuellement plus de 20 000 histoires[61] et d'étendre le monde autour de Mickey. Mais, il faut rendre un hommage spécial aux dessinateurs italiens tel que Romano Scarpa et Giorgio Cavazzano qui, comme le souligne David Gerstein, ont conservé le monde créé par Gottfredson[62] tout en le redynamisant.

1975-1999 : Une période intermédiaire

Une page se tourne en 1975, avec le départ à la retraite de Gottfredson tandis qu'en 1984, Michæl Eisner prend la direction de The Walt Disney Company.

Un fait spécifique de cette période intermédiaire dans l'histoire de la société Disney est la remise d'une étoile sur le Hollywood Walk of Fame le 18 novembre 1978 à Mickey Mouse en l'honneur de son 50e anniversaire ainsi qu'une plaque dans le Broadway Theatre (ex-Colony Theater) où eut lieu la première de Steamboat Willie en 1928[63]. C'est le premier personnage animé à recevoir cette distinction. L'étoile est localisée au niveau du 6925 Hollywood Boulevard.

En 1979 Disneyland Records édite Mickey Mouse Disco, un album de musique comprenant des versions disco des classiques musicaux de Disney, et dont la promotion est assurée par une compilation de courts-métrages d'animation, sorti le 25 juin 1980[64].

Une date de renaissance pourrait être 1983 avec la sortie du film Le Noël de Mickey qui fut aussi l'occasion de présenter de nombreux personnages depuis longtemps absents à l'écran et qui coïncide avec le lancement de Disney Channel et le premier jeux vidéo de Mickey L'Apprenti Sorcier sur Atari 2600[65].

Le 21 mai 1986, le français Claude Marin dessine le personnage de Mickey Mouse sous l'apparence d'un bébé dans la série Bébés Disney dont la publication a débutée dans le numéro 1769 du Journal de Mickey[66].

En 1987, la chaîne de boutiques Disney Store est lancée et pour garnir les étals, de nombreux objets à l'effigie de la souris sont édités par Disney Consumer Products.

Le signe Toontown au dessus de la maison de Mickey.

La véritable renaissance de Mickey est due à une «guerre» de studios entamée voici plusieurs décennies. Elle oppose Mickey Mouse de Disney à Bugs Bunny de Warner Bros. pour la place du personnage d'animation le plus populaire. Un moment historique du cinéma est leur présence dans le même film, le célèbre Qui veut la peau de Roger Rabbit réalisé par Robert Zemeckis et sorti en 1988. Warner et Disney signèrent un contrat stipulant que chacun des deux personnages devait apparaître la même durée et avoir le même temps de parole à la microseconde près[67]. La scène de chute dans le vide entre les deux héros «tentant» d'aider Eddie Valiant est avec la scène finale, une des rares scènes avec les deux personnages. Dans la guerre, cette bataille s'achève en quelque sorte par un statu quo[68].

En 1993, le personnage obtient un réel lieu de vie avec une maison construite dans Mickey's Toontown à Disneyland, inspirée de celle des bandes dessinées. Autour se retrouvent les maisons de Minnie, Dingo, l'arbre de Tic et Tac et un bateau appartenant à Donald.

La plus récente sortie au cinéma de Mickey Mouse reste le court métrage Mickey perd la tête (1995).

A partir de 1999 : Mickey sur l'ensemble des supports

Ainsi qu'une particulièrement brève apparition dans Fantasia 2000 où il remercie de leur présence les deux chefs d'orchestre, James Levine et Leopold Stokowski après la séquence de L'Apprenti sorcier, reprise du Fantasia de 1940 et quoique Disney a annoncé la sortie d'une toute nouvelle histoire. Entre-temps, Mickey est apparu en vidéo en 1999 dans Mickey, il était une fois Noël. Depuis, il est réapparu en vidéo en 2004 dans Mickey, Donald, Dingo Les 3 Mousquetaires, toujours en animation respectant les traditions, et dans Mickey, il était deux fois Noël, en animation numérique.

A partir de la fin des années 1990, plusieurs séries télévisées ont pris Mickey comme vedette tel que Mickey Mouse Works (1999—2000), Disney's tous en boîte (2001—2003) et La Maison de Mickey (2006). Mickey est aussi présent, comme un personnage non visible, dans l'épisode «You Oughta Be In Toons» de la série Bonkers (1993-1995).

Entre 1999 et 2001, Mickey est le personnage principal d'un nouveau magazine créé en Italie, MM Mickey Mouse Mystery Magazine. Il a été adapté en anglais. Cette publication en 12 parties se passe dans une autre ville que Mickeyville et possède un style narratif plus adulte. Graphiquement, il reprend le style de Gottfredson mais peut se rapprocher des comics noirs américains tel que Batman.

En 2002, Mickey apparaît dans le jeu vidéo Kingdom Hearts au côté d'autres personnages de Disney mais également de Square Enix.

En 2003, Mickey devient une peluche interactive avec Pal Mickey, qui en plus interagit avec certains éléments des parcs à thème américains de Disney (Disneyland Resort et Walt Disney World Resort), et réapparait dans Kingdom Hearts : Final Mix.

Aussi depuis 2004, Mickey apparaît au côté de Minnie dans le spectacle Disney Presents Pixar's The Incredibles in a Magic Kingdom Adventure de Disney on Ice. Toujours en 2004, il apparait dans une partie cachée du jeu Kingdom Hearts : Chain of Memories.

Le jour du nouvel an 2005, Mickey a l'honneur d'être le "Grand Marshal" du Tournament of Roses à Pasadena. La même année, il est à nouveau présent dans le jeu Kingdom Hearts II, et confirme par conséquent sa présence dans le reste des jeux de la saga Kingdom Hearts.

Une bande-dessinée publiée en 2006 dans le Journal de Mickey lui donne comme nom de baptême Michæl Theodore Mouse.

Filmographie

De 1928 à 1953, Mickey Mouse est apparu dans 119 films (87 d'entre-eux durant les années trente). Peu d'acteurs et d'actrices d'Hollywood peuvent se vanter d'avoir fait plus de 20 films dans leur carrière, mais notre souris peut être fière d'en avoir fait 6 fois plus. Dès 1934, Mickey recevait plus de courrier de ses fans que n'importe quelle autre star hollywoodienne[69]!
Il y a 30 ans d'intervalle entre Mickey à la plage, réalisé en 1953, et son retour dans Le Noël de Mickey (1983). En 1988, dans Qui veut la peau de Roger Rabbit, il fit une brève apparition aux côtés de Bob Hoskins et de la star des studios Warner, Bugs Bunny.

Voici une liste des principaux films de Mickey Mouse :

Séries télévisées

Mickey est aussi présent mais de façon hors champs dans un épisode de la série Bonkers, «You Oughta Be In Toons».

Bandes dessinées

L'histoire de Mickey Mouse en bande dessinée commence en janvier 1930 avec le lancement d'un comic strip quotidien sous licence de King Features Syndicate, dessiné par Ub Iwerks et encrée par Win Smith. Floyd Gottfredson remplace à partir d'avril, Iwerks, qui vient de quitter le studio. Le 10 janvier 1932, Earl Duvall lance une planche dominicale d'histoire de Mickey Mouse. La semaine suivante, Gottfredson reprend en main cette édition et supervisera les deux jusqu'à sa retraite.

L'année 1932 se poursuit avec plusieurs éditions disparates[71] telles qu'un Big Little Book dédié à Mickey Mouse publié par Whitman Publishing, un ouvrage promotionnel de 48 pages accompagné par un film produit par United Artists et la première publication de Mickey Mouse Melodeon en novembre.

L'année 1933 est un tournant avec la publication en Italie d'un journal appelé Topolino, le nom de Mickey en italien, qui deviendra en 1949 un magazine homonyme Topolino. Aussi en janvier 1933, Kay Kamen lance lui le Mickey Mouse Magazine. Neufs publications mensuelles seront alors produites et distribuées dans les cinémas et grands magasins[71]. La publication reprend sous une seconde version en novembre 1932 avec le soutien des producteurs de lait américains qui s'en servent comme supports publicitaires. Cette publication se poursuit jusqu'en 1935.

Le 5 juin 1934, Walt Disney Productions dépose une marque déposée Mickey Mouse pour la publication de livres, magazines et journaux. Elle est utilisée dans les bandeaux des histoires et permet des éditions mondiales. Ainsi en octobre 1934, le Journal de Mickey apparaît en France. Puis en 1936, une version serbe appelée Mikijevo Carstvo est lancée (parution jusqu'en 1941) ainsi qu'une suédoise appelée Musse Pigg-tidningen[72]. Cette dernière est publiée par Åhlén & Åkerlund et 23 publications sortiront jusqu'en 1938. Le titre allemand, Micky Maus est lancé en 1951 par Ehapa.

Depuis 1930, Mickey Mouse est apparu dans plusieurs milliers d'histoires. Le site INDUCKS recense en 2008 selon les pays et les producteurs [61] :

Jeux vidéo

Il existe plusieurs jeux vidéo basés sur ou utilisant le personnage de Mickey, dont deux séries importantes, Kingdom Hearts et Magical Quest. Hormis Kingdom Hearts, quand Mickey apparaît dans un jeu vidéo, ce dernier est , généralement, à destination des plus jeunes, comme, par exemple, Disney Party ou Walt Disney World Magical Racing Tour.

Plusieurs de ces jeux ont un air de déjà-vu avec les aventures de Mario : Disney Golf / Mario Golf, Disney Party / Mario Party (que ce soit sur Game Cube ou sur Game Boy Advance), Walt Disney World Magical Racing Tour / Mario Kart mais aussi Magical Quest / Super Mario Bros.

Jeux vidéo avec Mickey Mouse[65]
Titre Année de sortie Plate-forme Éditeur
Sorcerer's Apprentice 1983 Atari 2600 Atari
Mickey's Space Adventure 1986 Apple II, Commodore 64, DOS, TRS-80 CoCo Sierra On-Line, Inc.
Mickey Mousecapade 1987 NES Capcom U. S. A., Inc.
Mickey Mouse : The Computer Game 1988 Amiga, Amstrad CPC, Atari ST, Commodore 64, ZX Spectrum Gremlin Graphics Software
Mickey Mouse 1989 Game Boy
Castle of Illusion, starring Mickey Mouse 1990 Game Gear, Megadrive, Sega Master System Sega Enterprises
Mickey's Dangerous Chase 1991 Game Boy Capcom
Mickey's Crossword Puzzle Maker 1991 Apple II, DOS Walt Disney Computer Software
Fantasia 1991 Megadrive Sega of America
World of Illusion, starring Mickey Mouse and Donald Duck 1992 Megadrive Sega of America
The Magical Quest, starring Mickey Mouse 1992 Super Nintendo Capcom
Land of Illusion, starring Mickey Mouse 1992 Game Gear, Master System Sega Enterprises
Legend of Illusion, starring Mickey Mouse 1994 Game Gear, Master System Sega
Mickey Mania 1994 Megadrive, PlayStation, Mega CD, Super Nintendo Sony Computer Entertainment
The Great Circus Mystery, starring Mickey and Minnie Mouse 1994 Game Boy Advance, Megadrive, Super Nintendo Capcom
Mickey's Ultimate Challenge 1994 Super Nintendo, Game Boy, Megadrive, Master System, Game Gear Nintendo
Disney's Magical Quest 3, starring Mickey and Donald 1995 Game Boy Advance, Super Nintendo Capcom
Mickey's Wild Adventure 1996 Playstation Disney Interactive
Mickey's Racing Adventure 1999 Game Boy Color Nintendo
Mickey's Speedway USA 2000 Nintendo 64 Nintendo
Mickey's Speedway USA 2001 Game Boy Color Nintendo
Disney's Mickey Saves the Day : 3D Adventure 2001 Windows Disney Interactive
Disney's Magical Mirror, starring Mickey Mouse 2002 GameCube Nintendo
Disney's Magical Quest, starring Mickey & Minnie * 2002 Game Boy Advance Nintendo
Disney's Party 2002 GameCube, Game Boy Advance Electronic Arts

*Disney's Magical Quest est une réédition sur GBA de The Magical Quest datée de 1992, sortie sur SNES

Produits dérivés

Une utilisation originale de Mickey dans les bus du Tokyo Disney Resort.
Autre utilisation originale de Mickey dans le métro desservant Hong Kong Disneyland Resort.

Mickey Mouse est , depuis les débuts de la Walt Disney Company, l'objet d'une grande variété de produits dérivés; il avait une poupée à son image dés 1930 ! Grâce à la vente de produits dérivés en premier lieu par l'intermédiaire d'un unique agent Kay Kamen, puis par ses propres services (Disney Consumer Products) la société Disney engrangea des bénéfices importants qui lui permirent d'augmenter continuellement la qualité de ses productions.

Mickey est devenu le symbole de la société qui fait partie des quelques marques mondialement connues, aux côtés de Coca-Cola, et des puissants conglomérats contrôlant presque la totalité des médias[73].

Mickey Mouse est proposé comme effigie d'une large gamme de produits de la Disney Consumer Products classables dans les différentes entités de cette société. Le personnage est apposé sur des vêtements, des objets de la vie quotidienne (linge de chambre, linge et accessoires de cuisine, ... ), des décorations, des articles de papeteries, des appareils électriques ou électroniques (dont des ordinateurs) ou simplement des jouets.

On peut cependant distinguer dans cette liste à la Prévert quelques articles :

  • les montres Mickey en 1932 qui aidèrent la société Ingersoll-Waterbury à sortir de la banqueroute [74];
  • les trains miniatures Lionel en 1934 qui eux aussi furent sauvés de la faillite[75];
  • la naissance de Mickey Mouse sur les boîtes de céréales Post Toasties de General Foods en 1934. Mickey est le premier personnage à apparaître sur une boîte de céréales. General Food paya 1, 5 million de pour un an d'utilisation[71];
  • Pal Mickey, une peluche interactive produite par Walt Disney Parks and Resorts;
  • la collection Mickey Mouse d'objets d'intérieurs lancée en 2004 avec le graphisme des années 1940 à 2000;
  • la collection Vault 28 d'objets d'intérieurs lancée en 2005 avec le graphisme des années 1920 à 1940;
  • les Mickey's Kitchen, deux restaurants rapides ouverts durant l'année 1990, chacun mitoyen d'une Disney Store, l'un à Montclair (Californie) et l'autre à Schaumburg (Illinois), rapidement fermé[76]
  • le lecteur MP3 Mix Stick lancé en 2005;
  • l'ordinateur en forme de Mickey de Disney Electronics lancé en 2002.

Un symbole des débuts du cinéma

Son apparition juste avant les années 1930 coïncide avec une grande variété de développements techniques dans le cinéma et l'animation. Mickey commence timidement sa carrière, en noir et blanc et sans son, au début de 1928. Avant la fin de l'année il «parle». La technologie des films parlants commence et le public en devient particulièrement friand. En quelques mois, plusieurs centaines de cinémas à travers les États-Unis ont investi dans des équipements sonores qu'il fallait rentabiliser. En mars 1929, Walt Disney réalise son quatrième Mickey Mouse ce qui lui permettait d'avoir 4 films parlant à son catalogue tandis que de nombreux concurrents hésitaient toujours à utiliser cette nouveauté. Pat Powers, l'agent de Disney grâce au bon accueil du public proposa les films à de nombreux cinémas. En moins d'un an, Mickey devient un personnage connu de l'ensemble des États-Unis ainsi qu'à l'mondial[77].

Des personnages comme Félix le chat sont alors éclipsés par cette souris parlante. Comme le précise Nicole Bungener dans son résumé sur l'Art du dessin animé inspiré par la biographie de Bob Thomas[78] dans Le monde enchanté de Walt Disney - L'univers Inconnu, C'est en particulier le fait que Mickey avait un caractère qui l'a départagé de ses concurrents, le son fut néanmoins d'une grande aide pour l'identification du caractère[79]. On peut nuancer légèrement cette déclaration car Félix venait juste d'arrêter sa production en août 1928[80], les films alors en productions sortant toujours jusqu'en 1931[81].

Évolution graphique

Le personnage de Mickey Mouse a évolué depuis sa création en 1928. Il est envisageable de définir plusieurs périodes mais de durées inégales. La première est la période de création et de définition du personnage sous la main d'Ub Iwerks. Durant cette période le trait n'est pas toujours définitif. La souris, juste reconnaissable à sa queue, à son museau ainsi qu'à ses oreilles, s'éloigne légèrement des standards de souris de l'époque tout en leur empruntant de particulièrement nombreux traits[82]. Il est fréquemment indiqué que Mickey descend d'Oswald à cause de leur père-concepteur graphique semblable. Cependant Mickey est plus proche de Julius, un clone de Félix le chat présent dans les Alice Comedies tandis qu'Oswald s'inspire lui des souris vivant dans ce même monde d'Alice[83].

  • Oswald possède des oreilles longues et pendantes, un visage allongé (pointu comme les souris), des pattes longues en trois segments dont les pieds plats et allongés, cinq doigts. Ces éléments se retrouvent sur les souris dessinées par Hugh Harman[83]. Le ventre d'Oswald est un peu «bedonnant» en raison d'un tronc un peu plus long que celui de Félix-Julius ou de Mickey. Donald Crafton qualifie Oswald d'être «principalement Félix le chat avec des oreilles pendantes»[84], [85].
  • Mickey lui se rapproche plus de Félix-Julius avec un ventre idéalement rond, une tête ronde, les deux de tailles équivalentes[86], des yeux ovales se détachant sur un visage noir, des bras et des jambes souples en «tuyau de caoutchouc»[87] et des pieds arrondis. Franklin Thomas et Ollie Johnston décrivent «Mickey Mouse à ses débuts comme un Oswald avec des oreilles rondes, un nez en forme de bulbe et une longue queue fine»[84], [88]. Mickey n'est pas dans le plus simple appareil (une fourrure) comme Félix et porte des chaussures, une culotte à deux boutons (blanche avec boutons noir puis à l'utilisation de la couleur, rouge avec bouton jaune à partir de 1935) ainsi qu'à partir de mars 1929, d'une paire de gant (Cf. Une évolution graphique : la première paire de gants). La forme arrondie et douce de ces personnages attendrit le public qui, selon Steff, est poussé à prendre le héros dans ses bras[87].

Thierry Steff indique que des dessins de Hugh Harmann et de Ham Hamilton préfigurent déjà Mickey dans le film Tall Timber (sorti en juillet 1928) mais ils ont des griffes car ce sont des ours et non des souris[89]. Cependant les oreilles rondes dans les vues de trois-quart-face et le sourire font étrangement penser à Mickey[89].

Les films Plane Crazy et The Gallopin'Gaucho montrent un Mickey moins arrondi, essentiellement au niveau du visage que dans le film réalisé ensuite Steamboat Willie. Ub IWerks se fait la main sur son nouveau personnage qui évolue par conséquent pour atteindre une certaine constance à partir du printemps 1929. Jusqu'en 1930, le style évolue peu alors que le caractère évolue (Cf. Le caractère du personnage).

Le départ d'Iwerks au printemps 1930 force les studios à trouver un remplaçant. C'est David Hand pour les dessins animés et Floyd Gottfredson pour les bandes dessinées. C'est ce dernier qui établit un nouveau style graphique pour Mickey mais également son environnement. Qui plus est comme Gottfredson réalise et supervise les histoires de Mickey jusqu'en 1975, l'aspect de Mickey garde une constance qui nous paraît familière.

Un nouvel élément apparaît quand même fin 1938, Mickey est alors dessiné avec des pupilles noires sur fond blanc dans les bandes dessinées afin d'élargir sa gamme d'expressions[79]. Dans l'animation, ce changement apparaît légèrement plus tard dans Chien d'arrêt (1939) et qui plus est Mickey prend de l'embonpoint afin d'être plus en relief[90]. L'animateur Fred Moore donne entre autres à Mickey des yeux comprenant des pupilles noires sur un fond blanc[91].

En 1941, dans Le Tourbillon, Mickey subit des évolutions mineures mais qui ne dureront que le temps de la Deuxième Guerre mondiale : ses oreilles bougent dorénavant en perspective formant par conséquent quelquefois des ovales et son corps devient plus fin mais sa tête, ses mains et ses pieds deviennent plus gros. Les autres évolutions concernent en particulier le monde autour de Mickey, que ce soit sa garde-robe qui s'enrichit ou ses nouveaux amis. Ainsi il adopte un pantalon en 1943 grâce à Bill Walsh.

Cependant le naturaliste Stephen Jay Gould dans un essai publié en mai 1979[92] et relaté par John Grant[93], note une évolution graphique de Mickey selon une optique anthropologique. Les transformations de Mickey à travers le temps ont eu un effet général de le rendre plus jeune. En même temps que le visage de Mickey se faisait moins espiègle et «plus juvénile. La taille de son crâne a augmenté, mais aussi la taille de sa tête comparé au reste du corps... ses jambes se sont raccourcies mais épaissies, ses yeux se sont assez énormément agrandis. Tous ces développements sont des signes d'augmentation de la jeunesse.»

John Hench réalise des portraits de Mickey à l'aspect plus particulièrement élaboré — ou alors plus «homme moderne» — pour ses anniversaires suite à un concours lancé en interne par Walt Disney en 1953 pour le 25e anniversaire de la souris[94]. Il réalisa ces portraits en essayant de rappeler non pas Mickey mais l'esprit de son créateur, le père de la personnalité de Mickey, Walt Disney.

À partir de 1983, Mickey change graphiquement mais simplement car il apparaît sur un nouveau support, le jeu vidéo. Il reste en 2D mais à l'orée du XXIe siècle, la 3D fait que Mickey doit pouvoir être vue de l'ensemble des cotés et apparaître épais. La société Disney va même plus loin en 2006, où Mickey s'est vu transformé en un personnage numérique en trois dimensions dans la série La Maison de Mickey.

Une des constantes du dessin de Mickey est que, quelle que soit la position de sa tête, ses oreilles sont toujours rondes. Ce point est dû comme pour sa queue, faite d'un simple trait de crayon, à un souci d'économie de temps. La silhouette différentive est tellement reprise qu'elle est devenue un symbole universellement reconnu, plagié et détourné[83] de la société Disney.

On peut cependant noter la naissance depuis l'été 2006, d'une gamme de produits appelée Disney Cuties présentant Mickey Mouse sous un aspect cute (kawaii), style graphique inspiré par le manga et surtout les personnages d'Hello Kitty et Pucca.

Mickey est aussi une voix

Une part importante de la personnalité de Mickey à l'écran est due à sa timide voix de fausset. Les premiers courts métrages ne comprenaient pas de paroles pour Mickey mais il était doublé par Walt Disney en personne. Walt en tirait une certaine fierté. Il fut quelquefois aidé par Carl Stalling et Clarence Nash pour certains doublages complexes mais ces derniers ne sont pas crédités. En 1946, Walt devient trop débordé par la gestion de sa société pour assurer l'enregistrement régulier de la voix de Mickey, qui plus est , il semble que son habitude de fumer la cigarette ait altéré sa voix (Leonard Mosley parle même de toux chroniques et de sifflements presque permanents) [95].

Il appelle alors Jim MacDonald, un ancien musicien et acteur œuvrant depuis longtemps pour le studio. Walt et Jim sont audibles dans la bande originale du film Coquin de printemps. MacDonald réalise les doublages pour les courts métrages et pour plusieurs projets télévisés et publicitaires jusqu'à sa retraite en 1983. Cependant on peut noter la participation exceptionnelle de Walt pour les introductions du Mickey Mouse Club de 1954 à 1959 et l'épisode de la série Disneyland du 11 septembre 1958[3].

En 1983, Wayne Allwine prend en charge la voix de Mickey à l'occasion du film Le Noël de Mickey. Pour l'anecdote, Allwine est marié à Russi Taylor, l'actuelle voix de Minnie Mouse. On peut noter une exception dans le travail d'Allwine en 1987, Les Perkins doubla Mickey pour l'émission spéciale Down and Out with Donald Duck[3].

Roger Carel fût la première voix française du personnage depuis la fin des années 1950, avant que Marc François, Jean-Paul Audrin, Jean-François Kopf puis Laurent Pasquier ne lui succèdent[96].

Le caractère du personnage

Au départ, Mickey est un personnage espiègle et rusé et même légèrement «magicien»[97]. Il pouvait ainsi transformer une chèvre en gramophone (dans Steamboat Willie) ou un basset en élastique pour lancer son avion (dans Plane Crazy). Il faut rappeler que Walt Disney a alors 26 ans. Il possède aussi un optimisme inextinguible et une persévérance sans faille[98].
Le personnage ne commence à parler qu'au bout d'une année d'existence. Ces balbutiements du début deviennent des propos en premier lieu simples puis plus compréhensibles mais en gardant un rire (un gloussement) devenu célèbre.

Durant la période de dépression économique, que subissent les États-Unis dans les années 1930, ces traits de caractère permettent au public de rire. Mickey et ses amis offrent la possibilité aux Américains de se détendre avec leurs facéties juste avant la diffusion des informations cinématographiques ou des longs métrages. Mickey est alors la synthèse, «l'épitomé», du caractère rural général de Walt Disney[99].

La célébrité de Mickey a particulièrement rapidement grandi et dès le 16 février 1931, le Time Magazine, lui consacre un important article[100]. Le journaliste termine son article avec ces mots :

«Grand amant, étudiant, soldat, marin, chanteur, toréador, magnat, jockey, boxeur, pilote de course, aviateur, fermier. Mickey Mouse vit dans un monde dans lequel l'espace, le temps et les lois de la physique sont nuls. Il peut se mettre dans la gueule d'un buffle, retirer ses dents et les utiliser comme castagnettes. Il peut diriger une fanfare ou jouer des solos de violons; son ingéniosité est sans limite ; il ne perd jamais. [101], [102]»
    — Time Magazine, Regulated Rodent

Ces nombreux rôles offrent au public la possibilité de s'identifier au héros.

Rapidement les films de Mickey Mouse sont annoncés par les salles de cinéma comme les longs métrages quelquefois même comme plus importants.

Après la crise, avec l'âge et la popularité, le personnage de Mickey est devenu un symbole national[103]américain. Les scénarios de Walt Disney se doivent alors de faire en sorte que Mickey se comporte correctement en toutes circonstances. Mickey devient avec une succession de rôles de plus en plus humain mais de moins en moins farceur et espiègle pour que les situations comiques ne froissent personne[103]. Il est devenu rapidement l'ambassadeur des points de vue, essentiellement la morale, prônée par Walt Disney puis toute l'entreprise Disney. Mais cela figea son caractère. La personnalité de Mickey s'assagit à la faveur du public, ces rôles comiques sont alors transféré à ces adjuvants[104].

La famille de Mickey

Mickey à la différence de plusieurs personnages de Disney possède une grande famille mais rarement proche. Il a en majorité une rimbambelle d'oncle, de tante et de cousin mais on ne sait pas à quel degré. Les membres proches sont créés dans les années 1930 : ses deux neveux Jojo et Michou en 1932 et une nièce Maisy (seule apparition) en 1934.

Robert Teinman recense une vingtaine de parents plus ou moins éloignés mais aucun proche[105].

Icône de détail Article détaillé : Famille de Mickey Mouse.

Mickey, une icône américaine et mondiale

Entre son apparition sur les écrans de cinéma à la fin des années 1920, et le milieu des années 1930, Mickey est devenu un symbole pour les américains. Mickey les a divertis durant la dépression, puis à la télévision, dans les parcs d'attractions, dans les livres, et les journaux. Cependant, les valeurs humanistes, la morale, l'optimisme et la joie insufflés par les animateurs ont touchés des générations de spectateurs[69] de part le monde.

L'importance prise par Mickey Mouse est due à plusieurs facteurs importants apparus dans les cinq premières années d'existences de la souris[106]. Comme nous l'avons vu, Mickey est le premier personnage de dessins animés pourvu d'un caractère et «parlant» du cinéma. Il présente au public un optimisme débordant tandis que les États-Unis sont en pleine dépression. Son succès est aussi lié à la naissance des Mickey Mouse Club. Ce sont au début des événements commerciaux lancés par des directeurs de cinéma, le premier est créé le 11 janvier 1930 à Los Angeles et a lieu au Fox Dome Theater [38], [107]. Ces événements consistent en sessions de diffusions d'épisodes de Mickey destinés aux enfants et servent légèrement de lieu de garde d'enfants. Les enfants reçoivent une carte de membres qui leurs permet d'avoir des réductions, des cadeaux et autres avantages[106]. Le club est rapidement particulièrement populaire, Robert Heide et John Gilman indiquent que le club compte plus d'un million de membres dès 1932 soit la somme des Boy Scouts et des Girls Scouts américains[38], [108]. Qui plus est comme nous l'avons vu, le personnage possède un graphisme attachant et des éléments d'identification rapide. Durant la période de dépressions tous ces éléments font que le public à pour but de Mickey et qu'il le voit comme un être humain et un exemple à suivre[106].

Le Mickey Mouse Club permet aussi à de nombreux industriels de toucher le jeune public. Ainsi de nombreux articles représentants la souris sont produits, distribués et vendus aux enfants ainsi qu'aux parents : jouets, masques, livres[106] (Cf. Produits dérivés). Le manque d'organisation d'origine est rapidement compensé par Kay Kamen qui gère des milliers de licences pour Disney. Une vague Mickey submerge l'Amérique[109]. Ainsi en 1933, Mickey reçoit à lui seul plus de 800 000 lettres de fans[109].

Dès les années 1930, il incarne une réussite du rêve américain pour son créateur. Walt, plusieurs fois au bord de la faillite, et même en dépression en 1931[110], arrive à faire fortune ainsi qu'à retomber sur ses pieds à chaque fois grâce à son audace ainsi qu'à une constante innovation. Ce trait de caractère est aussi attribué à Mickey et renforce la notion d'alter ego fréquemment énoncée pour définir la relation entre la souris et Walt[106]. Et comme il le dira fréquemment «tout a commencé avec une souris». Ce qui n'est pas vrai mais si poétique.
À ce titre il est un symbole de l'américanisme.

Mickey Mouse a été référencé dès 1934 dans l'Encyclopædia Britannica[71] et en 1935, la Société des Nations remets à Walt Disney une médaille spéciale représentant Mickey en reconnaissance du fait que cette souris est «un symbole universel de bonne volonté»[72].
Ces distinctions semblent légèrement exagérées pour un personnage âgé de moins de 10 ans et en particulier celle décernée par la critiquée SDN. Mais elles confirment que particulièrement rapidement Mickey Mouse est devenu un symbole.

John Grant recense dans son Encyclopédie des personnages d'animation de Disney des citations ou des faits de célébrités faites dans les premières années de Mickey Mouse[102]. On peut relever :

Devenu une véritable «star américaine», Mickey changera progressivement de forme et de look vestimentaire, pour devenir un symbole de la puissance économique et du rayonnement culturel des États-Unis d'Amérique. Parallèlement, Mickey est exporté dans toute l'Europe. Il apparaît en France, en bandes quotidiennes dès 1930 dans Le Petit Parisien, puis le 21 octobre 1934, dans le premier numéro de l'hebdomadaire le Journal de Mickey qui accueille aussi d'autres personnages du monde de Disney, tels Donald et l'oncle Picsou.

Il est à noter qu'il n'a pas le même nom partout en Europe, ainsi il s'appelle :

Actuellement, pour énormément de gens, Mickey est omniprésent. Il éduque les enfants, les habille, les éclaire la nuit, les divertit, et ainsi de suite. Quand ils ont grandi, les enfants peuvent le voir à la télévision, lire ses histoires, manger et vivre avec des objets portant son effigie. Mickey n'a pas toujours envahi l'ensemble des lieux de la planète ni l'ensemble des moments. Mais pour ceux qui le souhaitent, même le mariage peut se dérouler sous sa bénédiction aux États-Unis, au Japon et en Chine grâce au Disney's Fairy Tale Weddings.

Le symbole de la Walt Disney Company

Logo de la Walt Disney Company avec Mickey

Mickey est devenu le symbole de la Walt Disney Company comme peut l'attester le logo ci-contre et de nombreux logos de filiales (Cf Catégorie :Logo Disney). Cette position de symbole est devenue pour Mickey Mouse et les auteurs qui s'y attèlent un carcan dans lequel il n'est plus réellement envisageable d'innover.

La société Disney utilise son personnage comme une personnalité réelle. Ainsi Mickey préside les cérémonies d'ouverture des parcs. En France et en Chine, des entorses aux habitudes américaines ont cependant été accordées à la demande des gouvernements respectifs : Mickey n'a pas coupé le cordon, ni paraphé le contrat[111].

Mickey se doit pour ne pas ternir l'image de l'entreprise d'avoir une morale irréprochable.

Cependant Disney utilise le personnage de mainte manière. Ainsi il existe un ballon en forme de tête de Mickey appelé Ear Force One, lancé en 1987[112].

Considérations légales, une œuvre particulièrement protégée

De nombreuses personnes pensent faussement que le personnage de Mickey Mouse est seulement protégé par les droits d'auteurs. En réalité, le personnage est aussi une marque déposée, comme de nombreux personnages de Disney, dont les droits se perpétuent tant que la marque est utilisée commercialement par son propriétaire. En conséquence, que les premiers dessins animés tombent ou non dans le domaine public, l'utilisation du personnage reste protégée d'éventuelles utilisations illégales par la marque déposée.

Cependant aux États-Unis, une loi a été promulguée en 1998 afin d'étendre les droits d'auteurs de 75 à 95 ans après leur création[113]. Cette loi est surnommée Loi de Protection de Mickey Mouse en raison du fort lobbying de la Walt Disney Company et la coïncidence de l'arrivée à échéance des droits d'auteurs sur Mickey Mouse en 2003.

La Walt Disney Company est réputée pour beaucoup protéger ses marques déposées et particulièrement la marque "Mickey Mouse". Plusieurs faits ont été relatés par la presse.

En 1989, Disney attaqua en justice trois centres de soins pédiatriques d'Hallandale en Floride pour l'utilisation illégale de personnages Disney peints sur les murs. Après le jugement, les personnages ont été retirés et ont été remplacés «gracieusement» par des personnages d'Universal Pictures[114].

Mickey, ré-utilisé dans de nombreux domaines

Mickey est utilisé en dehors de l'univers Disney pour différents usages, quelquefois inimaginable au premier abord.

En peinture

Le personnage de Mickey a été récupéré par les artistes du Pop-Art, et de la Nouvelle figuration comme Bernard Rancillac en 1965. En 1978, Robert Combas reprend cette figure du dessin animé, de même que Peter Saul pour l'exposition «Mickey dans tous ses états» en 2006 à Paris[115].

Andy Warhol a consacré plusieurs de ses œuvres à Mickey Mouse, la majorité réalisées en 1981 tel que

  • The Art of Mickey Mouse un Mickey noir et blanc, avec uniquement la langue de couleur rouge, de profil sur un fond noir.
  • Mickey Mouse (Myth Series) (1981, vendu près de 2 millions de en 2004[116])
  • Double Mickey Mouse un double portrait en pied de Mickey
  • Mickey Mouse un quadruple portrait sur fond mauve-jaune-orange-bleu (1981, vendu plus de 100 000 en 2002[117])

En musique

Le style musical des dessins animés de Mickey Mouse est spécifique dans le sens où chaque événement du film est souligné par la bande sonore. En hommage et de manière péjorative, les films abusant de ce dispositif sont classés dans la tendance du mickeymousing[118], [119].

Mickey Mouse a aussi donné son nom à une émission de télévision produite par Disney, «The Mickey Mouse Club» dans laquelle a débuté toute une génération de jeunes chanteurs et chanteuses tels que Justin Timberlake, Britney Spears ou Christina Aguilera. Une référence à cette émission apparaît à la fin du film Full Metal Jacket (1987), quand les soldats se mettent à chanter le générique en chœur sur le champ de bataille, au cours de la guerre du Viêtnam[120].

On peut aussi retrouver la tête de Mickey Mouse sur l'album Powerslave du groupe Iron Maiden.

En paléontologie

Dans son ouvrage Le pouce du panda, le paléontologue Stephen Jay Gould a rédigé un chapitre intitulé Hommage biologique à Mickey dans lequel il explique le processus de la néoténie en prenant l'exemple de l'évolution graphique de l'apparence de Mickey[121].

En politique

Mickey étrangement n'a pas été utilisé durant la seconde guerre mondiale à des fins de propagande. Ce n'est pas le cas de Donald Duck dans le célèbre Der Fuehrer's Face ou de Minnie Mouse dans Out of the Frying Pan Into the Firing Line (de la friteuse à la ligne de front, récupération des huiles pour la réalisation de munitions).

Aux États-Unis, les votes de protestation sont fréquemment le résultat d'une grande insatisfaction de la part des votants vis-à-vis des candidats. Ces votes sont augmentés lors des ballottages ou des votes sans réels enjeux. Le dispositif courant dans de nombreux pays est de proposer des bulletins blancs avec un quorum d'invalidation du vote s'il n'est pas atteint. Pour ne pas avoir de votes blancs, la majorité des états américains ont mis en place un dispositif de case à remplir soi-même où le votant à la liberté d'inscrire le nom de son choix. Dans les votes purement protestataires, les personnages de bandes dessinées ou de dessins animés sont fréquemment utilisés[122].

Une étude réalisée en 2000 dans une université du Wisconsin a révélé que 17 % des étudiants avaient voté plusieurs fois et certains votes étaient en faveur de personnages de fiction[123]. Cette habitude fait de Mickey Mouse, entre autres, un candidat d'opposition (quel que soit le parti au pouvoir) récurrent des élections américaines.

Un phénomène identique semble exister en Finlande et en Suède mais plutôt en faveur de Donald Duck.

Pastiches et détournements dans les médias

De nombreux pastiches de Mickey ont existé, parmi lesquels :

  • Air Pirates, par Bobby London, une bande dessinée underground américaine du début des années 1970, qui valut à son auteur un procès important avec Disney.
  • Farfour (Voir ci-dessous), personnage de fiction de l'émission Les pionniers de demain sur la télévision Al Aqsa TV.
  • La société informatique Microsoft a été rebaptisé «Mickeysoft» par Richard Forno à cause de son «hégémonie» sur le marché de l'informatique comparable à celle de Disney dans plusieurs domaines[124]
  • Dans le film de Cecil B. DeMille, Sous le plus grand chapiteau du monde (1952, produit par Paramount), on aperçoit Mickey sous la forme d'un homme costumé, comparable à ceux des parcs Disney, qui défile lors de la séquence de la grande parade avec d'autres personnages de Disney [125]
  • Un hiéroglyphe représentant Mickey est présent sur la pochette de l'album Powerslave (1984) d'Iron Maiden.
  • Un personnage est déguisé en Mickey dans le carnaval de San Theodoros de l'album Tintin et les Picaros (1976)
  • Les mafiosi cachent leur visage avec des masques de Mickey dans l'album Spirou à New York

Thierry Steff consacre une partie de son ouvrage Bon Anniversaire, Mickey![126] aux copies, réutilisations et autres détournements de Mickey que ce soit en interne chez Disney ou à l'extérieur. En voici quelques-uns :

  • Le renard Foxy de la Warner dessiné par Hugh Harman et Rudolf Ising mais également Friz Freleng, des anciens de chez Disney. Foxy a uniquement une queue plus touffue et de grandes oreilles pointues. Il apparaît dans plusieurs Merrie Melodies des années 1930. Dans le film One More Time de 1933, un mickey miniature apparaît la plupart de fois sans réelle raison, en radiateur de voiture, en taille crayon, en soupape ou en balle animée... Walt Disney demanda l'arrêt de l'utilisation de ce personnage.
  • Le film d'animation Yellow Submarine (1967) sert à voir un premier ministre, Max des Menie, affublé d'oreilles de Mickey.
  • Le générique du Retour de la Panthère rose (1975) montre la Panthère rose se transformer, entre autres, en Mickey Mouse qui sort par une porte.
  • Dans la série Les Simpsons le 6e épisode de la 4e saison intitulé Itchy & Scratchy, the movie, présente une parodie de Steamboat Willie pour illustrer les débuts du duo Itchy et Scratchy.
  • Dans South Park, le 1er épisode de la 13e saison, intitulé The Ring, dépeint Mickey en patron tyrannique, prêt à tout pour gagner de l'argent grâce aux Jonas Brothers.

Utilisation comme outil de propagande islamiste

En mai 2007, un clone de Mickey Mouse appelé Farfour a été utilisé dans la série télévisée Les Pionniers de demain, sur la chaîne Al-Aqsa TV affiliée au Hamas. Ce personnage permet de l'«éducation» des enfants et prône l'idéologie du Hamas[127]. Des propos particulièrement politisés ont ainsi été proféré par le personnage : «Nous préparons avec vous la pièce maîtresse pour la conduite du monde sous la domination islamique. [... ] Vous devez faire attention lors de vos prières et aller à la mosquée pour chacune des cinq prières [quotidiennes] [... ] jusqu'à ce que nous puissions diriger le monde.»[128] Le ministre palestinien de l'information demandant aux représentants du Hamas de revoir le programme[129]. Le personnage est plus tard battu à mort par un israélien[130] et remplacé deux semaines plus tard par un nouveau personnage, son cousin le bourdon Nahoul[131].

La réaction la plus vive ne provient pas de la société Disney mais de Diane Disney Miller, fille de Walt, qui déclara que le Hamas était le vrai diable en utilisant le personnage de Mickey pour instruire le radicalisme islamique aux enfants[132].

Les expressions argotiques

«Mickey Mouse» est une expression américaine argotique signifiant «facile», «trivial» ou «d'amateur»[133]. Au Royaume-Uni, le sens est dérivé de celui d'amateur et tend vers le sens de «qualité médiocre» voir «contrefaçon».

  • En 1984, Wayne Gretzky des Oilers d'Edmonton déclara à un journaliste après avoir battu les Devils du New Jersey 13 à 4 que «Bien, il est temps qu'ils bossent ensemble, ils ont ruiné toute la ligue. Ils aurait mieux fait d'arrêter de jouer à l'organisation Mickey Mouse et mettre quelqu'un d'autre sur la glace»[134]
  • Dans le film de la Warner Bros. Demolition Man (1993), quand Sylvester Stallone se retrouve au prise avec l'IA endommagée de son véhicule de police hors de contrôle, il crie à la machine et l'invective : «Freine ! Freine ! Freine, désormais, toi, espèce de bout de merde à la Mickey Mouse»[135].
  • Dans le film de la Warner Bros. Space Jam (1996), Bugs Bunny répond à la proposition de nom lancée par Daffy Duck pour leurs équipes de basket-ball ainsi : «Écoutez, que pensez-vous de cela pour le nouveau nom d'équipe ? Les Ducks. Arrête! Quel genre d'organisation à la Mickey Mouse appellerait une équipe ainsi ?» [136]. Il faut rappeler que «les Ducks» ou Mighty Ducks étaient à l'époque une propriété de la Walt Disney Company.
  • Au sein des armées des États-Unis, les actions qui prodiguent une belle apparence mais qui n'ont aucun usage pratique sont nommées «travail à la Mickey Mouse». Parmi ces actions, on retrouve, par exemple, la manière de bien faire les lits dans l'entraînement de base ou le polissage des décorations en laiton à bord des bateaux.
  • Dans les établissements scolaires anglais, une «course à la Mickey Mouse» dans une classe est un concours sans valeur où peu d'efforts sont nécessaires pour obtenir un bon résultat. De même être un «major à la Mickey Mouse» sert à désigner un élève qui réussit sans effort[137]. Cette expression sert à désigner aussi les matières ou thèmes qui n'ont pas d'importance pour le marché du travail.
  • Les musiciens qualifient péjorativement la musique des bandes de film qui suit pas à pas l'événement montré à l'image de Mickey Mousing' (ou mickey-mousing ou mickeymousing) en référence au dessins animés de Mickey[118].
  • Une «monnaie de Mickey Mouse» est une expression péjorative fréquemment utilisée par les américains pour désigner les monnaies étrangères. Le terme sert à désigner aussi en Angleterre des faux billets[138]. Il faut rappeler que Disney émet sa propre monnaie, le Disney Dollar, valable seulement dans les parcs et lieux de séjours Disney mais aussi les Disney Store.
  • Au début des années 1980, le premier ministre britannique Margaret Thatcher nomma le Parlement européen, le Parlement Mickey Mouse, en le comparant au Mickey Mouse Club, un rassemblement de personnes qui discutent mais qui n'a pas d'influence notable[139].

Liens externes

Sources

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d'une traduction de l'article de Wikipédia en anglais intitulé «Mickey Mouse».

Bibliographie

Notes et références

  1. (en) John Kenworthy, The Hand Behind the Mouse, Disney Editions : New York, 2001. p. 54.
  2. (en) Dave Smith, Disney A to Z : The Updated Official Encyclopedia p. 361
  3. abc (en) Tim Hollis and Greg Ehrbar, Mouse Tracks : The Story of Walt Disney Records p. 18
  4. (en) Walt Disney Quotes - On Mickey Mouse : «I only hope that we don't lose sight of one thing — that it was all started by a mouse. »
  5. ab (fr) Il était une fois Walt Disney : Aux sources de l'art des studios p. 66
  6. abc (en) John Grant, The Encyclopedia of Walt Disney's Animated Characters p. 25
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  9. ab (fr) Dave Smith & Steven Clack, Walt Disney : 100 ans de magie p. 23-24
  10. abc (en) Michæl Barrier, The Animated Man : A Life of Walt Disney p 56
  11. (en)  Michæl S. Kimmel, Amy Aronson, Men and Masculinities : A Social, Cultural, and Historical Encyclopedia, ABC-CLIO, 2004, relié, 820 p. (ISBN 1576077748)
  12. ab (en) Leonard Mosley, Disney's World - A Biography by Leonard Mosley p. 100
  13. L'idée de la grenouille fut réutilisée en 1930 par Iwerks pour Flip la grenouille, un dessin animé produit par son studio, Iwerks ayant quitté les studios Disney.
  14. (fr) Il était une fois Walt Disney : Aux sources de l'art des studios p. 67
  15. (en) Kathy Merlock Jackson, Walt Disney : Conversations p 120
  16. Traduction de : «They used to fight for crumbs in my waste-basket when I worked alone late at night. I lifted them out and kept them in wire cages on my desk. I grew particularly fond of one brown house mouse. He was a timid little guy. By tapping him on the nose with my pencil, I trained him to run inside a black circle I drew on my drawing board. When I left Kansas to try my luck at Hollywood, I hated to leave him behind. So I carefully carried him to a backyard, making sure it was a nice neighborhood, and the tame little fellow scampered to freedom.»
  17. abcde (en) John Grant, The Encyclopedia of Walt Disney's Animated Characters p. 26
  18. (fr) Christopher Finch, L'Art de Walt Disney de Mickey à Mulan p. 20
  19. (en) Kenworthy, John The Hand Behind the Mouse, Disney Editions : New York, 2001. p. 54
  20. Traduction de We felt that the public, and especially the children, like animals that are cute and little. I think we are rather indebted to Charlie Chaplin for the idea. We wanted something appealing, and we thought of a tiny bit of a mouse that would have something of the wistfulness of Chaplin — a little fellow trying to do the best he could. (en) Walt Disney Quotes - On mickey Mouse
  21. Traduction de When people laugh at Mickey Mouse, it's because he's so human; and that is the secret of his popularity. , Walt Disney Quotes - On mickey Mouse
  22. (en) Kenworthy, John The Hand Behind the Mouse, Disney Editions : New York, 2001. p. 53
  23. Interview d'Andreas Deja et Mark Henn dans Walt Disney Treasures, Mickey Mouse, les années couleurs 1939 à nos jours
  24. (en) Leonard Mosley, Disney's World - A Biography by Leonard Mosley p. 102-103
  25. (en) Flora O'Brien, Walt Disney's Mickey Mouse : His Life and Times p. 12
  26. (en) Dave Smith, Disney A to Z : The Updated Official Encyclopedia p. 433
  27. (fr+en) Dinner Time (1928)
  28. (en) Leonard Mosley, Disney's World - A Biography by Leonard Mosley p. 105
  29. (fr) Christopher Finch, L'Art de Walt Disney de Mickey à Mulan p. 21
  30. Ce ne sont pas toujours des paroles, uniquement des onomatopées et des exclamations.
  31. (en) Leonard Mosley, Disney's World - A Biography by Leonard Mosley p. 106
  32. Traduction de «Ever wonder why we always wear these white gloves?»
  33. Walt Disney déclare avec humour dans une interview à Film Pictorial de sept. 1933. «[... ] dans la vie privée, Mickey et Minnie sont réellement mariés. Ce n'est que pour des raisons scénaristiques qu'ils sont à l'écran tantôt fiancés, tantôt mariés.»
  34. This Day in Disney History : August 12
  35. Base I. N. D. U. C. K. S : YM 001 Lost on a Desert Island
  36. (en) Chronology of the Walt Disney Company - 1930
  37. ab (en) Dave Smith, Disney A to Z : The Updated Official Encyclopedia p. 10
  38. abc (en) Dave Smith, Disney A to Z : The Updated Official Encyclopedia p. 362
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  40. (en) Tim Hollis and Greg Ehrbar, Mouse Tracks : The Story of Walt Disney Records p. 6
  41. (en) Leonard Mosley, Disney's World - A Biography by Leonard Mosley p. 133
  42. Ce sera en réalité jusqu'à son départ en retraite en septembre 1975
  43. (fr) L'intégrale de Mickey Volume 1 p. 6
  44. (en) A century of history - Between the wars
  45. (en) Dave Smith, Disney A to Z : The Updated Official Encyclopedia p. 565
  46. Richard Hollis, Mickey Mouse : His Life and Times, Harpercollins, 1986 (ISBN 0060156198)
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  50. (en) Dave Smith, Disney A to Z : The Updated Official Encyclopedia p. 458
  51. ab (en) John Grant, The Encyclopedia of Walt Disney's Animated Characters p. 48
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  68. Pas une idéale identiqueité car c'est Disney qui distribua le film et non Warner.
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  81. Une tentative de relance de la série a eue lieu en 1936, avec du son et en couleur
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  86. Ward Kimball parle d'une pièce d'un dollar en argent pour chacun au premier plan, moins selon la profondeur de champs. Cité par Thierry Steff, Bon Anniversaire, Mickey! p 54
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  101. Traduction de :«Great lover, scholar, soldier, sailor, singer, toreador, tycoon, jockey, prizefighter, automobile racer, aviator, farmer. Mickey Mouse lives in a world in which space, time, and the law of physics are nil. He can reach inside of a bull's mouth, pull out his teeth and use them as castanets. He can lead a band or play violin solos; his ingenuity is limitless; he never fails.» Source : Regulated Rodent
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  113. Attention, aux États-Unis, il y a une différence entre les créations d'auteur unique et celle en nom collectif d'entreprises.
  114. (en) Daycare Center Murals
  115. (fr) Olivier Delacroix, «Mickey, l'ange et la bête», dans Le Figaro du 14/08/2006, [lire en ligne]
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  118. ab (fr) Anthologie du genre musical BOF - Des européens de talent
  119. (en) John Grant, The Encyclopedia of Walt Disney's Animated Characters p. 30
  120. Le thème du Mickey Mouse Club apparaît dans le générique du film
  121. Stephen Jay Gould Le pouce du panda (édition Livre de poche chapitre 9 p. 109 à 122)
  122. (en) Mickey Mouse for Senate? Wacky write-in votes often a form of political protest voters excercise right to be funny
  123. (en) Mickey Mouse for President (Version cache google)
  124. (en) Richard Forno. «'Microsoft, 'No. 'Mickeysoft', Yes. » Publié le 28 novembre 2001
  125. sous le grand chapiteau du monde - Références illustrées
  126. (fr) Thierry Steff, Bon Anniversaire, Mickey! p. 80 à 122
  127. (en) Palestinian Media Watch report, 6 mai, 2007 (Fox news report; original Hamas broadcast, al-Aqsa TV, Avril 2007; report by the Mondial Herald Tribune/AP, 8 mai 2007)
  128. Traduction de : «We are setting with you the cornerstone for world leadership under Islamic leadership. [... ] You must be careful regarding your prayer and to go to the mosque for all five [daily] prayers [... ] until we can lead the world.»
  129. (en) Hamas May Revise Jihad-Promoting'Mickey Mouse'Program, Cybercast News Service, 9 mai 2007
  130. (en) Children Watch Isræli Kill'Farfur'
  131. (en) Hamas TV : Jihad bumblebee replaces Farfour Mouse
  132. (en) Disney daughter calls Muslim Mickey evil, The Australian, 9 mai 2007
  133. (en) Urban Dictionary : mickey mouse
  134. Traduction de «Well, it's time they got their act together, they're ruining the whole league. They had better stop running a Mickey Mouse organization and put somebody on the ice.» source : (en) 983-84 : Growing Pains Lead to Promise
  135. Traduction littérale de «Brake! Brake! Brake, now, you Mickey Mouse piece of crap!». Dans la version française du film, son personnage ne parle pas de Mickey Mouse et dit à la place : «Freine! Putain de caisse de merde!». Source : (en)
  136. Traduction de «- Listen, how is this for a new team name : The Ducks. - Please! What kind of Mickey Mouse organization would name a team that?» Source : (en)
  137. (en) 'Irresponsible'Hodge under fire
  138. (en) Mickey Mouse or Mucky Minnow - Plain English
  139. (en) What dœs Mickey Mouse have to do with the European Parliament?

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